"Sous la tente" de Sunny War Cloud,

 

 

Chronique #115 (24 août 2019)

 


Bonjour chers amateurs de lutte,
 
    J’espère que vous allez bien. Enfin, pour les lecteurs qu’il me reste, car ça fait des lunes que je ne suis pas venu vous parlez. Pour les anciens, vous devez être content. Pour les nouveaux, bienvenue à « Sous la tente » qui se veut une lecture divertissante, teintée d'humour, de vérités, de faits vécus, enfin d'un ancien lutteur qui dit les vraies choses comme il se doit.
 
    Vous savez, je suis rendu à 63 ans. Quand j'étais un flot, un gars de 60 ans était un vieil homme. Mais, je ne me considère pas un vieil homme, car je fais encore une belle vie. J'ai une bonne santé et, au dernier test en clinique privée, pas de diabète, pas de cholestérol, prostate c'est beau, de même qu’aucun problème colorectal.
 
    Ma pression est optimale, un pouls de 54 et, à part mon genoux gauche qui m'empêche de courir, pas de différence avec il y a 30 ans, mais moins fort un peu. Je travaille beaucoup et j'adore ce que je fais. J'ai une très belle conjointe et, malgré que la vie roule à un train d’enfer, je suis conscient qu'il y en a plus de fait qu'il en reste à faire et quand le bon Dieu viendra me chercher ....



    Oui, mais avant de vous parler de lutte j'ai quelque chose à vous raconter, un fait vécu dans le cadre de mon travail d'agent de sécurité qui date de 2006 -2007 environ.

 
Pourquoi je vous parle du bon Dieu ? C'est que j'y pense en vieillissant.
 
    Voilà, une nuit, moi et un collègue gardions un détenu du Centre de détention de Québec dans un hôpital de la même ville. Vers 2:00 de la nuit, notre détenu dormait solide dans la chambre, menotté au lit, et nous étions assis dans le passage face à face dans le cadre de la porte et nous jasions de choses et d'autres. Tout d'un coup, un vieil homme tout frêle se leva de la chambre d'en face et nous dit: "Monsieur, parlez moins fort car vous m'avez réveillé". "Excusez-moi Monsieur, nous allons faire attention".
 
    Dix minutes plus tard, il se releva et est venu jaser avec nous car il s'endormait plus. De là, je dis souvent en parlant de tel ou tel chose que c'est le bon Dieu qui décide, qui décide si à ta naissance tu vas être beau ou laid, riche ou pauvre, talentueux ou pas. Bref, c'est lui qui prendra la décision quand tu vas lever les feutres de cette terre. 
 
    Soudain, notre vieil homme me dit d'un ton sec: "Y a rien de vrai là-dedans, c'est toutes des menteries, des inventions".  " Quoi Monsieur ? Moi qui a eu une dure école primaire dicté par des Religieuses à l'école Montfort et Notre Dame de Fatima de Jonquière et un Curé Michel Lavoie qui venait donner les bulletins avec sa strappe ?  Monsieur, si on mène une bonne vie c'est le paradis qui nous attend le ciel après ".
 
     " Non mon jeune, y a rien après". "Non Monsieur ça ne se peut pas" lui dis-je. 
 
     "Écoute, j'ai été curé pendant 45 ans à quelques places dans le Québec et je te dis qu'il n’y a rien après. Regarde-moi, j'étais le 2ième d'une famille de 15 enfants et mon père me trouva trop petit pour travailler sur la terre, donc mes parents m'ont dit que j'allais faire un prêtre". 
 
   "Oui mais vous avez prêché pendant les messes, confessé du monde, unis des personnes dans les mariages, des célébrations funéraires et tout".
 
    "J’ai fait et dit ce qu'on m'a dit de dire c'est tout; je n’ai jamais crevé de faim et ‘ai toujours été à la chaleur et je vais te dire quelque chose, avant de venir au monde, te souviens-tu de quelque chose ?"
 
    " Non".
 
    "Quand tu te réveilles le matin, te souviens-tu de quelque chose ? "
 
    "Non".
 
    "Bien quand tu mourras ce sera la même chose plus rien et quand quelqu'un me disait: ma mère prend soin de moi en haut et veille sur moi, je lui demandais si elle était déjà venue lui dire bonjour. Là, la personne n'avait plus rien à dire".
 
    "Oui, mais Monsieur, si je gagne le million à la loterie ou bien que j’aie un grave accident, il doit y avoir quelqu'un qui décide ?"
 
     "Ça c'est ton destin, car nous avons tous un destin".
 
    De là, il retourna se coucher et je ne l'ai plus jamais revu. Il devait avoir 80 en montant, mais très lucide. Depuis cette nuit mystérieuse, je file toujours bizarre quand je vieillis d'un an et quand je regarde mes enfants et petits-enfants, je me dis que je ne pourrai pas veiller sur eux si tout ça est vraiment vrai. Mais de tous ceux que je connais et qui sont parti pour le "grand voyage", personne n'est revenu pour nous dire comment ça se passe.
 
 
 
    Bon, parlons de lutte. Oui, vous parlez, mais après tout ce temps que j'ai été invisible sur différents sites, sur vos écrans d'ordinateurs ou bien dans les salles de lutte, car je m'y tiens loin parce que j'ai décroché du moins en personne, je regarde d'un œil ici et là, car j'ai le poste 798 de lutte et puis sur Facebook, mais la lutte n'est plus prioritaire sur mon agenda journalier. Guy Lafleur ne va pas s'asseoir au Centre Bell pour voir jouer les Canadiens d'autant plus que Ricky Martel est aussi absent des salles de lutte. Voilà, je ne sais pas par où commencer, mais je vais essayer d'être moins "boring" aujourd'hui dans votre lecture que si je serais sur le ring, car à part d'être en solide shape, le reste ne suit plus; mais je vais vous faire un feu "sous la tente " et là, je décolle pour vrai.
 
    Dans le cas de mon travail, j'ai rencontré une vieille connaissance de lutte et celui-ci me dit: "Toi Sunny qui a eu pour idole Édouard Carpentier, aujourd'hui il y en a beaucoup des Carpentier sur le ring". Ben d'accord mon chum, mais dans mon temps il n'y en avait qu'un, oui un seul et tout le monde y croyait, de plus il avait une shape , une belle shape; aujourd'hui, les Carpentier de ce monde n’ont pas tous du muscle sur le corps et il y en a trop  Justement, dans mon temps tu pouvais t'identifier à un lutteur, car il n'y avait qu'un Sheik, un Russe, un Allemand, un tag d'indiens et de cowboys tous en personnage, donc s’il y aurait eu 5 Abdullah sur le territoire, le personnage aurait terni.
 
    Johnny Rougeau avait un charisme sans précédent, il faisait la prise du sommeil et tout le monde y croyait; personne d'autres n'aurait eu le droit de la faire aussi. Johnny était le boss et, même si tu mesure 8 pieds et que tu pèses 500 livres, tu ne pourras jamais battre celui-ci et le booker s’il est dans le ring. 
 
    Aujourd'hui, tout le monde lutte pareil, tout le monde fait à peu près les mêmes "moves", du premier au dernier combat. Dans les années d'or, il y avait une hiérarchie sur une carte de lutte, tandis qu'en 2019 le premier combat peut "arracher" la tête de l'autre en plus de 25 "falses finishs". Y a plus d'histoire de créer et tous les lutteurs font tous leur arsenal dans le même combat, donc si vous êtes un spectateur assidu, vous verrez toujours le même show.
 
    Le lutteur version 2019, et là je ne parle pas de spotshows annuels mais bien de salle régulière, fait tout son stock comme si ce serait le dernier combat de sa vie, donc un vieil amateur de lutte des années passées comme moi qui assiste à un show de lutte aujourd'hui soit après les 3 heures assis est rassasié pour un an et plus.
 
    Si je vais au zoo aujourd'hui, je suis correct pour un bout car si j'y retourne dans 6 mois, ce sera le même lion et la même girafe; peut-être que les plus jeunes trouveront ma comparaison insensée, et je vous donne raison car nous ne sommes pas dans la même génération, mais par contre je vais vous donner quelque chose à la lutte d'aujourd'hui, c'est que les gars travaillent fort et sont en forme.
 
    Je jette un œil sur la WWE, la NXT, la UK en Angleterre, la ROH et il n’y a pas de mauvais lutteurs là, tout le monde est bon, super bon avec des cardios de joueur de soccer et la lutte attire, que ce soit au Québec et partout, c'est plein et le monde embarque.
 
    Beaucoup de retardés mentaux et de gars pas de blondes meublent la foule, mais s’ils passent tous aux guichets, c'est ça l'important. 
 
    Le "mais", parce qu'il y a toujours un "mais", c'est qu'il y a trop de lutteurs, tout le monde est bon, mais il n’y a pas de place pour tout le monde et là je parle pour bien gagner sa vie sans avoir besoin de faire des changements d'huile ou être concierge de nuit chez Wal Mart. La WWE ne fera pas des 24 heures de lutte avec 50 combats car dernièrement, j'ai vu par bout un pay per view avec une dizaine de combats et un combat royal avec je ne sais plus combien de lutteurs. Et là, la WWE fait faire des essais à plein de lutteurs (try out) histoire d'en faire rêver plusieurs, ce qui coûte encore beaucoup d'argent pour les prétendants et les nombreux séminaires qui se donnent un peu partout en province par des lutteurs "top" en province, ce qui n’est pas mauvais pour les débutants, mais de là à gagner sa vie avec ça, il y a marge.
 
    Juste comme ça, un que j'aime bien soit Roderick Strong, il arrive à 40 ans et il est encore à la NXT, et Samoa Joe qui est arrivé 15 ans en retard sur le "gros ring". Et puis, il y a d'autres choses, soit les rings de lutte; aujourd'hui, ce sont des trampolines des magasins Dormez-vous ou presque. Quand vous voyez l'annonceur de 150 livres marcher au centre du ring et celui-ci lui donne le retour de ses pas …
 
    Pour les plus vieux lutteurs ici au Québec, vous souvenez vous du ring de la CCW ? Et de ceux qui ont fait Lutte Internationale, soit de celui du Centre Paul Sauvé, de l'école de lutte à Édouard Carpentier ou des vieux à Émile Dupré, de ceux de Stu Hart, de ceux de Antonio Inoki ?  Pas un lutteur d'aujourd'hui n’aurait fait les cascades, enfin les combats que je vois dans cette décennie, sans oublier que les lutteurs de la WWE en 2019 ne se produisent plus 25 jours en ligne. Ce temps-là est révolu et pour ceux qui ont fait les Maritimes avec Émile Dupré dans les années 80, tu commençais le 9 mai jusqu'au 20 septembre, pas un jour off d'où tu pouvais faire de 7 à 25 combats par semaine (combat TV et royal inclus), soit le plus dur territoire, suivi du Japon, qui existait.
 
    Non, les combats n’étaient pas aussi rapides qu'aujourd'hui, mais il n’y avait pas un lutteur en bas de 225 livres dans des combats montés avec une psychologie, du travail de foule, enfin, et surtout un "méchant" facilement identifiable. Juste à penser à Killer Karl Krupp, un Heel si facile à travailler contre et encore autant à détester pour la foule, un visage que seul une mère peut aimer, un gars crédible qui faisait peur mais d'où tu n’avais pas besoin de monter 10 fois sur la 3ième corde pour que le public croit en toi.



    Ah oui, il ne faut pas que je l'oublie celle-là, autant dans un Wrestlemania au Texas d'où 100,000 personnes environ étaient présentes ou bien dans une salle du Québec, tiens la NSPW pour en prendre une bonne, c'est plein au bouchon, un lutteur peut prendre un bump en haut d'une échelle de 10 pieds et puis n’est pas capable de prendre une table, une chaise et même la ceinture de champion sans mettre ses mains tabarnak; arrêtez de vous "bladez" le front et "bladez" vous les mains. Honky Tonk Man et Jeff Jarret te donnaient la guitare sur la tête et c'était défendu de mettre ses mains; juste ça, mettre ses mains devant un connaisseur qui observe bien, alors j'ai bien peur que votre crédibilité aille tomber à plat et un tough dans la salle va vous pisser dessus.
 
    Les deux plus grandes qualités que Sunny War Cloud avait était que je n'ai jamais lutté contre une femme, donc jamais été battu, et de deux, je n'ai jamais mis mes mains devant rien, table, chaise ou un poteau de ring, direct dedans et je ne suis pas trop déséquilibré en 2019. J'avais pas mal plus peur d'une prise de sang ou d'un dentiste que d'une chaise devant une foule qui crie. Un gros infirmier barbu et poilu de 300 livres qui arrive devant toi avec un Q tips pour te rentrer ça pour un dépistage de MTS ou bien pour te virer de bord comme une crêpe sur une civière pour te faire un lavement, croyez-moi je l'ai vécu, et un mec avec une chaise dans les mains je peux aller vous faire une démonstration sur un ring tout de suite là.
 
    Et pour revenir sur le côté "face" ou Heel", les quelquefois que je regarde la NXT ou NXT UK, oui les gars sont bons, rapides, certains ont une shape, mais je ne suis pas capable de savoir qui est le "bon" et le "méchant", autant que j'ai l'impression de regarder une compétition de judo et la foule est souvent divisée, prenant autant pour un que pour l'autre et sans compter les fois que les boys se donnent la main avant et après. Maurice Vachon ne donnait jamais la main lui, Abdullah non plus.
 
    Tiens, j'ai vu un combat de Roderick Strong VS Matt Riddle. Quel combat ! Mais trop long avec 28 falses finishs. Vraiment ces deux gars-là ont une chimie ensemble et travaillent très fort, mais pour un amateur comme moi, ma dose de lutte était atteinte car dans ce combat j'ai tout vu, bref ils ont brûlé tous les combats qui les succédaient, de plus je n’ai jamais su qui était le "Heel" et le "Face"; aucun illégal a été donné et sur une carte de boxe j'arriverais au constat de combat nul.
 
    Lutter comme ça à tous les jours pendant 5 mois dans les Maritimes sur les rings à Émile Dupré en voyageant à 7 dans les vans pas d'air climatisé en dormant à 3 ou 4 dans les chambres de motels, pas certains que je compterais 28 falses finishs dans un combat. Le Go home arriverait plus vite.
 
 
 
    Avez-vous vu le phénomène PCO ? Vraiment extraordinaire Carl, tu es un GROS FOU mon chum et avec ton gérant, c'est hilarant. Je te souhaite tous les succès du monde parce que tu les mérites tous. Je sais que tu veux aller "en haut" et tu es capable mais il te reste une grosse marche à franchir, car pas besoin d'être extraordinaire pour y aller, ni de monter au plafond de l'aréna, ni de mesurer 8 pieds, ni de "bencher" 5 plaques, c'est de plaire à quelqu’un. C'est tout ou bien du "service rendu".
 
    Eh oui, Ric Flair l'a dit à pleine TV en entrevue l'an passé disant que Triple H "c'est mon meilleur ami", soit l'homme le plus intelligent de la business car il s'est placé les pieds solides. Quoi ! Je vais me répéter encore, mais il a marié la fille du Boss et il a bien fait sinon vous pourriez le voir de temps à autre sur le ring de la NSPW au Centre Horizon à Québec.
 
    Quand Stéphanie lui a fait de l'œil, croyez-moi Chyna a pris le bord et depuis il s'est marié avec, ont eu des enfants, ce qui cimentent encore plus et est devenu un patron de la WWE avec plusieurs millions de $$$$. C'est fort l'amour des fois. LOL 
 
    Pour revenir à Ric Flair, il a dit dans ses mots et très clair que Triple H était son meilleur ami. J'espère que Ric, avec tout le respect que je te dois, il fait vivre ta fille, sans compter que pleins d'anciens boys sans le sou qui ont le cul sur la paille, longent les murs dans différents arénas de Pay Per View pour avoir un petit spot afin de ravoir un peu de cash et se tenir "en vie" afin que certains indépendants les demandent.
 
    Oui Ric, tout le monde veut avoir Triple H comme meilleur ami et qui dans notre monde de lutte ne le voudrait pas ?  Sûrement pas Franky The Mobster, car si notre étoile québécoise serait "ami proche" de Triple H, notre Franky en qui j'ai un énorme respect, n’aurait pas besoin de se produire à St David de Falardeau, soit à 35 km au nord de Chicoutimi au travers d'une horde de jeunots verts.
 
    C'est de ça que PCO a besoin, soit d'être un des meilleurs amis de Triple H, tout comme Franky The Mobster ou Roderick Strong. Juste ça, ça vaut 22 pouces de bras et un charisme d'enfer. Pas besoin d'aller à l'Université non plus pour acquérir un doctorat et un mur de diplômes. Dans la vie, ce n'est pas qui tu es, C'EST QUI TU CONNAIS et à qui tu as rendu un service à quelque part dans ta vie et la lutte plus particulièrement, C'EST UNE HISTOIRE DE CHUMS. Aussi, si tu "cruises " une fille qui est convoitée par le booker ou une personne influente dans l'office, c'est ton billet d'avion qui t'attend après un "squash match" en plein milieu d'un RAW sans souvent que tu ne le saches.
 
    S’il y a des célibataires ou des mal-mariés qui me lisent ici, je vous donne un conseil, c'est que si Céline Dion vous fait un clin d'œil, ne niaisez pas sur votre téléphone et puis ALLUMEZ.
 
 
 
    Dean Ambrose, soit Jon Moxley, qui a fui la WWE pour la AEW, dit qu'il aimerait mieux travailler dans une épicerie que retourner à la WWE !?!? C'est qu'il n'a jamais travaillé là et qu'est-ce qu'il en sait ? Je me suis laissé dire qu'il n'est aucunement sociable. Crime, à 28 ans, il pourrait remercier le ciel d'avoir été sur les rings de la WWE et "over" en plus. À part se lancer partout, il est ordinaire. Le Mobster de la ICW à Montréal était meilleur que lui.
 
    C'est ce genre d'athlète qui n’a jamais gagné des dûs en territoires qui se rebiffe. 3 ou 4 saisons complètes dans les Maritimes avec Émile Dupré lui aurait formé un caractère positif et il aurait mieux apprécié je crois. Un jour, il apprendra que le pied sur qui tu piles, un jour tu devras lui manger le cul pour vivre.
 
 
 
    Pour parler de Kevin Owens, je ne sais pas mais je me suis laissé dire que, pendant un bout, il n’était pas utilisé ou presque, ou bien qu'il perdait souvent, mais là je crois que c'est révolu. Il aurait signé un contrat de 5 ans à $ 2 millions par année; perds ou gagne, tout le monde sait à présent que la lutte c'est arrangé. Pour le côté invisible pendant un petit bout, avec autant d'argent par année, s’il a la chance de reposer son corps un peu et que le chèque rentre toujours, rien de mieux. 
 
    De là, Kevin Owens restera toujours un lutteur charismatique avec un micro hors pair, doublé d'un talent extraordinaire. Avec, comme déjà dit, le tas de lutteurs qu'il y a aujourd'hui, pas facile de toujours faire le top. Un gros pop de ma part pour le bump qu'il a pris du haut de la cage face à Strowman. Bien beau une "maison" pleine avec des millions de spectateurs + 2 millions de $$ par année, mais prendre ce bump, faut le faire du premier coup et l'atterrissage n'est pas arrangé. Bravo.
 
 
 
    J'ai vu Bret Hart se faire bousculer sur scène tel une poupée de chiffon. Vraiment ça ne se peut pas ou bien ce n'est pas le même que j'ai connu. Ces gars-là à Calgary étaient des "shooters" et Bret était le meilleur. Un vrai bagarreur qui pouvait être très dangereux dans la rue. Le "bonhomme" Stu Hart leur montraient comment se battre avant de manger et ce n'était pas les cours de lutte d'aujourd'hui au Québec d'où tu es sur la 3ième corde au 2ième cours. C'était une année complète de lutte olympique et de stretch au sol, donc avant ton premier combat professionnel, tu avais sué et tu avais pleuré de douleur et Bret était le meilleur, donc comment à 60 ans a-t-il pu se faire si facilement renverser ou bien ne plus revenir à la charge ?? Il peut être diminué physiquement par l'âge, mais l'instinct ça ne se perd pas.
 
 
 
    Le temps passe tellement vite, car déjà il y a 19 ans, je travaillais fort pour ouvrir une fédération de lutte à Québec et le 1ier septembre 2000, la CCW ouvrit ses portes et démarra en trombe en offrant de la lutte à tous les vendredis soir au Centre Mgr Marcoux de Québec.
 
    Ma carrière de "professionnel", je veux dire de vrai professionnel, s'est pas mal terminé en 1998, donc à partir de 1999, j'ai voulu me donner une seconde carrière en étirant le lastic jusqu'au bout. De un, j'ai choisi le meilleur lutteur en province, soit Kevin Martel comme booker et entraîneur de l'école de lutte tout en insérant trois très bons lutteurs en province en Steve Rush, Jake Matthews et Brick Crawford, en quoi il a été en partie mon compagnon de route au travers le globe. Là-dessus, j'ai ramassé un paquet de jeunes lutteurs qui semblaient courir partout sans avoir de véritable niche ou toit et je leur ai fait réaliser leurs rêves, soit de lutter sur un vrai ring dans une vraie salle devant des spectateurs et les shows mensuels, c'était plein. Certains jeunes avaient tellement hâte au vendredi soir qu'ils s'exemptaient d'aller à l'école cette journée-là.
 
  L'aventure a duré 3 ans et 4 mois, malgré toute ma détermination. Mes seules compétences de promoteur étaient de mettre un bon et un méchant dans le ring, soit un beau gars musclé contre un gros gras qui envoie promener le public; jusqu'à date de mon vécu de lutte, ça toujours "pogné". 
 
    Si la CCW serait encore là en 2019 je serais rendu où dans cette aventure ??
 
    J'avais des plans, tout le monde a des plans mais je vais vous dire une chose, jamais je ne me serais rendu aussi loin que la NSPW d'aujourd'hui.
 
    Pourquoi ? 
 
    De un si je compare la NSPW à la CCW, c'est premièrement la salle. La salle du Centre Mgr Marcoux, avec tous ses attributs, est meilleure que le Centre Horizon, mais au moins à cette dernière le promoteur Steve Boutet a la paix avec la direction, tandis que moi j'avais toujours un pied dehors, donc je marchais sur des œufs semaine après semaine. La lutte n’était pas bien vue de la direction et, même si j'étais rentable avec 182 inscriptions pour les cours de lutte, on se foutait de moi car le bâtiment est subventionné de la cave au grenier, donc ouvert ou pas, la direction avait leurs payes pareil.
 
    Vous savez, une fédération pas de salle, ça ne vaut pas cher et la NSPW est en voiture avec le Centre Horizon juste d'après leurs anciennetés sur les lieux. Certains m'ont suggéré dans le temps de changer de salle, mais je ne voulais pas et mon entêtement a fait que je me suis résigné à fermer boutique avant que la direction ne me sacre dehors. Regardez juste la ICW depuis qu'ils ont perdu leurs salles sur St-Germain à Montréal, ça jamais été pareil ; la NCW a pâli aussi de même que la IWS avec le Scratch de Laval qui s'est éteint à petit feu. Vous savez, changer les habitudes des gens ce n'est pas facile. Bon, ce côté "salle" est réglé. 
 
    De deux, la NSPW  a une grosse et bonne équipe, du staff loyal qui sont là depuis les débuts, doublé du meilleur booker en province en Michael Bisson; une vraie tête de lutte et ça, ça ne s'apprend pas sur les bancs d'école, c'est un don, un art et le fait que Mike se soit quelque peu retirer du ring le rend encore meilleur car l'énergie qu'il prenait pour son combat, il le partage en gardant un visuel sur tous les combats; libre à lui d'aller lutter ailleurs, mais à la maison mère, il doit être à 100% disponible, sans oublier qu'un booker qui lutte et qui se met "over" est très mal vu, car j'espère que tous les "workers " ici qui me lisent savent que tu peux pas battre le booker.
 
    Autre chose aussi qui favorise Steve Boutet, c'est que moi je suis de la vieille génération, le marketing, les courriels et la nouvelle lutte me sont beaucoup étrangers, contrairement à Steve qui lui a appris étant plus jeune, il s'est recyclé et se recycle à chaque année. Il a été patient aussi, le mot "déterminé" n'est pas exagéré et il aurait eu toutes les raisons de lâcher prise dans les premières années, surtout qu'une fois à Pont Rouge, il n’y avait pas 10 payants dans la salle et j'ai toujours eu mon enveloppe. Crime, je vous dis, nous luttions souvent devant nos blondes, mais encore là, le travail et l'acharnement ont fait qu'il s'est démarqué de tout le monde en province et je ne crois pas qu'il y a une fédération d'un océan à l'autre qui égale le succès des foules que la NSPW peut engendrer. 
 
    Avec Facebook nouvellement arrivé vers 2007, plus besoin du journal, de la radio pour mousser les shows, chose que moi je n'avais pas au début des années 2000. À ne pas oublier, c'est que la NSPW a des bons contacts avec Kevin Owens. Chose à ne pas dédaigner si on relit plus tôt dans mes dires au sujet que dans la vie, ce n’est pas qui tu es mais qui tu connais, car ce dernier a laissé des traces positives au Centre Horizon rien qu'à se rappeler de la conclusion de l'histoire Sunny VS Steen qui avait commencé à la EWR pour se terminer à la NSPW en 2008.
 
    Vous me direz que la NSPW est seul à chevaucher la ville ou même la région de Québec et tous ses environs !? Et puis ?? Pas besoin d'une autre fédération pour abaisser la lutte ou le calibre déjà présenté; le show est très bon et spectaculaire pour les gens qui y vont et, de plus, notre promoteur québécois a osé en s'ouvrant plus grand en province, soit en Mauricie, au Saguenay et dans les Maritimes. Il n’aurait même plus besoin de travailler comme journalier ou autres ailleurs, car la NSPW offre du travail à l'année et j'appelle ça se créer une job, une job qu'on aime, une job passionnante, en quoi j'ai pas réussi en 2000-2003, mais le timing et les astres ont relui 10 - 15 ans plus tard. Donc, avec la CCW, j'ai été comme un tremplin ou une forme de poussée d'adrénaline pour que la NSPW soit créée. Bravo.
 
 
 
    Ces temps-ci à la job (car je ne fais rien), j'essaie d'apprivoiser Mike Bailey, mais je ne suis pas capable ... Je dois être déconnecté. C'est un athlète, tout un; je regarde ses combats sur mon téléphone, tout comme Matt Angel, mais ce genre de petit lutteur ne vient pas me chercher. Je suis certain qu'ils sont des bons gars, très vaillants, surtout Angel pour son vrai travail dans le Rang St Damien à Jonquière; je suis sûr aussi qu'ils sont des exemples dans la société, bref ils sont incroyables un contre l'autre. Mais pour un combat de la sorte dans une soirée, j'applaudis debout sur ma chaise pour leurs côtés athlétiques, mais passer un gala au complet avec seulement ça, non et ne m'en voulez pas, car je n'ai pas grandi dans ce tourbillon. Pour un combat d'ouverture d'un gala comme dans le temps que la WCW nous montrait les prouesses des lutteurs mexicains, j'approuve à 100%, mais comme combat final à 22:00, le côté poids lourds viendra toujours me satisfaire. Aller me coucher après avoir vu Max Lemire lever à bout de bras Dru Onyx restera toujours un dessert genre tarte au sucre avec crème glacée.
 
    Pour continuer sur ma lancée de petits lutteurs, je me souviens qu'en 1984 au Centre Paul Sauvé un lundi soir, j'ai vu Dino Bravo sentir son dessous de bras en voyant Sylvain le Tigre alors le préféré d'Édouard Carpentier sur le ring contre Brick Crawford. Pour les plus jeunes, ce Sylvain le Tigre était l'égal de Mike Bailey d'aujourd'hui, mais plus musclé.
 
    Une autre fois à la télé de Sherbrooke, Dino Bravo a dit à Gino Brito en regardant certains petits "jobbers" qui s'habillaient dans un coin: "un gars qui "bench" pas 3 plaques n’a pas d'affaire sur un ring ". Gino Brito bookait les jeunes et Dino les finalistes, mais ce que souvent les Tops dans cette "business" ont oubliés de dire tout haut que c'est grâce à ces jobbers qu'aujourd'hui ils sont des Tops, car ils ne pouvaient pas se mettre "over" tout seul. Si personne ne se serait "couché" pour Bravo ou Hulk Hogan, comment aurait-on pu les aduler ??
 
    Pour en revenir encore sur nos excellents Bailey et Angel, c'est que oui les temps ont changé, mais je vais vous dire une chose, j'ai côtoyé dans le ring, dans les vestiaires, dans les gyms et dans la vie en dehors de l'aréna Steve Blackman et Tom Mc Gee, pour ne nommer qu'eux; ils étaient gros, grands, vites comme des chats, riaient en poussant 4 plaques sur le banc et pouvaient faire les mêmes moves que nos deux étoiles québécoises, mais le style de lutte du temps ne s'y apparentait pas, donc vous me suivez.
 
    Anyway les petits lutteurs n'ont jamais aimé les gros et certains plisseraient le nez lorsque Franky The Mobster est dans le vestiaire. Les petits ont toujours prôné le talent et les gros le muscle et l'apparence et, tiens, la crédibilité.
 
    Moi je vais vous dire j'aime tout ce qui est gros (je m'abstiens d'une chose ici), un gros avion va mieux qu'une petite, une grosse moto va mieux aussi qu'une petite, tout comme une auto. Juste demander à Kevin Owens s’il changerait son Dodge Charger Hellcat pour une Honda Fit ?
 
    Enfin, j'ai vu Steve Blackman  6'2 270 lbs  20 pouces de bras partir de terre et sauter à pied joint sur un lit superposé un soir à Halifax alors que nous étions invités à dormir chez des Marks au lieu de payer un motel et Tom Mc Gee  6'5 275 lbs faire un dropkick et retomber sur ses pieds, donc c'est pas rien.
 
    Mais les gars (Bailey et Angel), sautez et oubliez mon paragraphe, c'est juste que nous ne sommes pas dans la même génération. Vous êtes des Tops en 2019, continuer votre passion et si on se croise à quelque part, vous avez le choix de me donner la main ou passer droit. Ça, dans mon vocabulaire d'antan, on appelait ça de l'attitude. L'important est que j'ai parlé de vous, donc vous en valez la peine.



    Deux autres anciens lutteurs nous ont quittés. De un Harley Race, quel bon lutteur il a été; il a été un maître de ce qu'on peut appeler le "timing" dans un ring; souvent des combats longs mais apprêtés d'une histoire, c'était comme écouter un bon film. Le Pourquoi du Pourquoi ? Plusieurs jeunes lutteurs ne comprennent pas cette théorie. Chaque "move" avait sa raison d'être et il bumpait, c'était incroyable, mais c'était ses bumps à lui.
 
    L'autre disparu, et bien c'est Jacques Rougeau Sr. Un vrai gentil Monsieur qui m'a parlé à mes débuts quand j'avais 14 ans et qui m'a reconnu à 25, 35 et 42 ans. Je me souviens un soir quand j'avais 12 ans au Palais des Sports de Jonquière, alors que Johnny Rougeau luttait contre Yvan Koloff; Jacques Sr regardait le combat au loin à la porte des vestiaires et je le regardais en même temps que le combat et il "vendait" tous les coups solides que Johnny subissait.

  
C'était "VRAI" dans ce temps, ça "vendait" en plus du gros kayfabe. Tout le monde y croyait et Koloff et son gérant Tony Angelo devaient se faire escorter par la police pour sortir de l'aréna et même de la ville.
 
    L'été suivante, alors que j'étais avec mon père chez mon grand-père à St Georges de Beauce, il y avait un gala de lutte un dimanche après midi à St Victor de Beauce dans une bâtisse d'été en bordure d'un lac et la finale était justement Jacques Rougeau contre Hans Schmidt. J'étais assis première rangée et tabarnak que ça avait bûché; des claques à mains ouvertes sur la poitrine et sur le côté du visage et je me souviens que la semi-finale était les deux Masqués Verts contre Carlos Colon et Lenny Hurst. Les année d'or de la lutte.



    Pour changer de sujet, vous voulez que je vous parle de la AEW ? Bon bien, ça ne me tente pas car j'ai pas grand chose à dire, sinon que je me dis une chose c'est que si la WCW avec comme propriétaire Ted Turner et leurs paquets de vedettes, à commencer avec toute la bande de la NWO, sans oublier Sting qui arrivait du plafond tel Batman, avec des "maisons " pleines ont fini dans la rue, alors comment la AEW avec une bande de têtes brûlées peuvent survivre à la WWE qui est établie solide autant monétairement partout dans le monde ?? Oui, j'ai su de sources sûres que les derniers shows, c'était "sold out", et puis ?? La lutte en 2019 est super populaire partout et tout nouveau tout beau.
 
    La lutte ne s'est pas refaite de vedettes tels Hulk Hogan, Ultimate Warrior, Shawn Michael, Steve Austin, The Rock, Bret Hart, et Big Show, malgré que plus gros n'a jamais eu la crédibilité de André The Giant. Et puis au Québec, Dino Bravo n’a jamais été remplacé, donc comment Cody Rhodes qui, pour moi est moyen, lutte comme à peu près tout le monde, peut relancer à mettre une fédération au sommet mondial et mettre Vince à genoux ? Non impossible. De un, pour moi, Cody Rhodes en est un autre qui a eu un père en avant de lui et un NOM. Crime, si j'aurais été le garçon de Chief Jay Strongbow au lieu d'être un petit gars de la rue Jacques-Cartier à Jonquière avec pas un mot d'Anglais dans le temps, je ne sais pas mais avec la détermination que j'avais ... Ça c'est ma frustration et je m'en excuse, mais ça marche comme ça partout, donc pour la AEW, on se reparle tu dans une couple d'années ??



    Lorsque je vous disais que les vedettes de lutte n'ont jamais été remplacé, je vais juste vous donner un exemple du côté "local ", oui, ici en province. Quel lutteur dans les années 80 était le plus populaire, le plus invincible ou le plus adulé du public ?? Sans contredit Dino Bravo. Et aujourd'hui, depuis 2017, du côté populaire et au Top ??  Kevin Owens.

    Bon ben, j'ai été témoin, et bien assis, à côté de Dino Bravo en 1985 dans sa Mercedez en revenant de Québec direction Montréal sur la 20 à la hauteur de Manseau km 243, se faire intercepter par la Sûreté du Québec à 210 km/hr. Et les policiers, vraiment ébahis de leur prise, lui ont demandés un autographe. Pas de billet, rien, en plus de poignée de mains.

    Aujourd'hui, Kevin Owens se fait intercepter, tiens on va baisser à 140 km/hr, dans son Charger sur la même autoroute et notre ami va s'essuyer le visage avec le ticket. Voilà, elle est là la différence.

    Pourquoi j'avais voyagé avec Dino Bravo ? De un, il était seul ce soir-là et il me trouvait drôle avec mon accent de bleuet et mes répliques que plusieurs trouvent "hardcore" un peu. Et cela ne fut pas la seule fois que j'ai été son passager où il a été le mien.

   Les policiers étaient tellement intéressés à lui parler que Dino Bravo a mis fin à la conversation en disant: "Merci les gars, vous êtes gentils, mais je dois vous laisser car j'ai un rendez-vous important au Bar l'Action à Montréal".  Effectivement, il avait une belle personne à rencontrer dans ce bar qui était " l'endroit " dans les années 80 sur le Blvd Métropolitain.
 
    Sur la route, ce n'était pas un jaseux, mais diable qu'il était pensif. Quand je suis entré à plein temps dans cette business "pourritte", de par les mots de Pat Girard alors patron des Loisirs St Jean-Baptiste, ce dernier m'avait dit: "Quand tu es avec les "boys", surtout les tops, tu entends tout, tu vois tout, mais tu ne sais rien. Tu fermes ta gueule". Donc quand je parlais, c'est que Dino Bravo me posait une question.
 
    Rendu au Bar l'Action il me dit: "prends-toi un taxi jusqu'à l'office" (Centre Paul Sauvé, mon auto était là) et je te mettrai ça sur ton chèque. Voilà, sur ma paye, il avait dit à Jos Bélanger (le comptable de Lutte Internationale) de me mettre $50 de plus pour un taxi qui m'en avait coûté $15 à l'époque et il ne m'a rien chargé pour le transport.
 
    Ça n’a pas toujours été comme ça avec les policiers, parce qu'une fois en revenant de Hull à bord de son camion Bronco à la hauteur de Vaudreuil, là, le policier lui a rempli le constat au complet et, même s’il l'avait reconnu, a eu l'audace de lui demander un autographe pour son petit garçon. Dino lui a répondu dans un beau français: "Regarde tu as fait ta job et bien moi, je vais faire la mienne, donc tu payeras ton ticket au Forum avec ton gars et là, je lui signerai un autographe". Voilà, ça c'était Dino Bravo.
 
    En 1987, alors que la WWF se produisait à Halifax un vendredi soir, et nous avec Émile Dupré à Bridgewater à 80 minutes de là, j'ai refait la route pour le voir à leur hôtel, soit l'Holliday Inn, et il était là seul assis au bar avec Greg Valentine avec qui il faisait équipe et il avait l'air malheureux comme une roche. En me voyant, il me dit: "Sunny, je fais de la belle argent, mais criss j'ai jamais travaillé autant et pris des bumps comme ça". Il était 1:30 de la nuit et il rajouta: "Je suis pas couché encore et nous prenons l'avion à 7:00 pour Buffalo". En gros c'était ça et je m'ennuie de lui des fois. Il est quand même à l'origine de mon nom Sunny War Cloud et l'idée de la gimmick indienne venait d'Édouard Carpentier.
 
 
 
    Aïe, j'ai des Tomahawk d'or à donner et, sans les mettre en ordre, je commence par le Capitaine Québec qui n'a jamais dit non pour faire le montage des chroniques "sous la tente ". Il est peut -être effacé lui aussi des salles de lutte, mais il n’est pas loin.
 
    Un autre, soit Patric Laprade, pour tout le travail qu'il fait pour la lutte, les visites partout en Amérique, les comptes rendus et tout. Pour un vrai historien, c'est est un. Je sais qu'il va lire cette chronique au complet et il n'est pas loin qu'il m'appelle: "Salut Sunny, c'est Pat, je vais à la NSPW samedi, donc viens-tu souper avec moi et Bert à la Cage aux Sports de Beauport ?". Vous savez, il y a assez de matière dans mes dires ici pour un souper enflammé rempli d'obstinations. LOL, un vrai plaisir.
 
    Je continue, je donne de l'or aussi à la JCW qui, malgré plusieurs départs, tire quand même dans le bon bout. Il y a tellement de lutteurs en province et ils sont tous des putes de lutte, donc les galas semblent quand même très intéressants. S’il y a entente, je vais possiblement être sur le ring à St-Ambroise ce printemps pour mes petits-enfants. Ils ne verront pas Grand Papa Sunny en haut d'une échelle de 10 pieds, ni faire un "dive", par-dessus la 3ième, mais un gars qui a toujours l'air d'un lutteur. À suivre ...
 
    Pour continuer, j'y vais avec Chris Hero, là il a l'air d'un gros poids lourd et beaucoup meilleur qu'avant.
 
    Un gros pop aussi à Benjamin Tull. Crime que dans un vestiaire, au premier coup d'œil, il n’a pas l'air d'un super travaillant, mais il en est un. Bon travailleur de foule aussi, bref il est excellent. Je l'ai vu à ses premiers pas à la NCW et jamais j'aurais cru que la passion et la détermination le mèneraient en 2019.

    Et puis Jake Matthews qui, bon an mal an, continue. Pas mal le plus vieux en ancienneté à être encore entre les cordes, à part Ludger. Eh bien Ludger, ce n'est pas pareil, c'est le boss et je l'ai dit plus tôt, que tu ne peux pas battre le Boss. LOL. Lui aussi je lui donne de l'or car les difficultés ont été présentes également pour survivre et pour la psychologie, c'est la place.


    J'en donne un aussi à Pee Wee qui a décidé que s'en était assez. Et oui, on ne peut pas aller contre la nature, maudit âge. Il était le bébé à la CCW et le plus aîné à la NSPW. Il a eu une belle carrière au niveau provinciale, à toi aussi un gros pop.


 
    Pour les Tomahawks d'argent, j'en ai qu'un à donner, c'est aux promoteurs qui ont encore l'audace et qui osent prendre le risque de présenter un gala de lutte en plein air. Je le dis encore, c'est l'équivalent d'accepter un chèque personnel d'un étranger. Vendre un gala de lutte ne se décide pas en une semaine; c'est négocier plusieurs mois à l'avance et ça peut être aussi plaisant qu’atroce.  Juste un gros nuage et un orage de 15 minutes, d'où il tombe des clous, peut te scrapper une toile et des foams pour $3,000. Aller juste en acheter ce matin et vous verrez et ça ne se vend pas chez Wal Mart.  Et si le show est vraiment cancellé, une couple d'heures avant, parce que la pluie n'arrête pas, vous pouvez vous ramasser en plus des dommages du ring avec une liste de pay off d'une couple de $1,000. car l'acheteur du show souvent ne voudra pas payer parce qu'il n’aura pas vendu de bières et que personne se sera présenté aux guichets. Je l'ai déjà vécu et j'ai réussi à avoir la moitié 3 mois plus tard. Et si votre liste de pay off est de $200., c'est que vous faites un show d'élèves et de poids légers, donc le client ne renouvellera pas et la lutte sera brûlé dans le Festival. Demandez toujours un garanti au cas de pluie ou un PLAN B. (Chapiteau)



    Pour les Tomahawks de carton, j'en ai 3 et je les ai sur le coeur. Pour commencer, j'ai lu à quelque part que des lutteurs qui sont un peu au Top ou champion en province ne voulaient pas aider à démonter le ring. Quoi ?!? De un, je vais vous dire une chose c'est que la lutte c'est arrangé et que si tu es champion mec, c'est parce qu'il y a quelqu'un qui a décidé que tu allais avoir la ceinture, parce qu'aujourd'hui vous luttez tous pareil, donc tu as eu un privilège, et lorsque tu la perdras cette ceinture, tu seras le premier à vomir sur la fédération ou le booker et tu voudras aller ailleurs après. Juste une chose que je veux que tu te rappelles, c'est que tu chies à la même place que le débutant et te souviens-tu de la première journée d'où tu as descendu les escaliers de ton sous-sol d'église pour apprendre à lutter ?? Ça c'est important c'est de rester une personne simple, car souvent le spot et la gloire sont des cadeaux empoisonnés et, à quelque part, si tu représentes la fédération avec la ceinture autour du corps c'est que tu es bon, mais le promoteur n'est pas aller te chercher à l'aéroport non plus, car souvent tu arrives à la salle en autobus ou en métro. Juste pour que tu restes "sur terre", je vais te dire une dernière chose, c'est que dans la lutte, nous sommes tous des trou de cul, mais il ne faut pas que le monde le sache.



    Pour le 2ième tomahawk de carton, je le donne aux boys de la lutte et ceux qui gravitent autour en ce qui concerne le parlage en anglais sur les sites de lutte, sur Facebook et autres. Je lis des québécois, des lutteurs d'ici, de la province qui se parlent en anglais entre eux; des posts sur FB tout en anglais ?!?!?! Qu’est-ce que vous voulez prouvez ? Que vous savez parler en anglais ?
 
    Ça fait mark votre affaire. Possiblement que vous avez des amis FB qui demeurent en Californie ou ailleurs et qui ne comprennent pas le français, mais quand même que vous allez à l'Aquarium de Québec avec votre blonde et que vous vous faites photographier devant des petits poissons avec un texte en anglais en dessous, vous n’impressionnerez pas vos chums à San Diego. Leur aquarium est pas mal supérieur aux nôtres et même chose si vous passez l'après-midi au Festibière du Port de Québec, car à San Francisco, il y en a à tous les coins de rue des attractions de ce genre.
 
    On dit que la lutte, enfin que tous les sports, sont en Anglais, mais j'ai travaillé une couple de fois sur la sécurité soit juste derrière le banc des Canadiens au Centre Vidéotron lors de partie hors concours et j'entendais très bien l'entraîneur Claude Julien lorsqu'il parlait fort à Philippe Danault et Jonathan Drouin : il leur parlait en français lorsqu’ils étaient de retour au banc.
 
    Ricky Martel, à côté de moi, parlait à René Goulet en français et j'ai déjà entendu Eddy Creatchman au téléphone parler à Michel Dubois en français aussi et, oui, je me souviens lors des derniers souffles de Lutte Internationale, en fin 1986 , Eddy Creathman avait convoqué tous les lutteurs au Centre Paul Sauvé pour dire qu'il avait hypothéqué sa maison de $50,000 et qu'il avait mis un autre $50,000 de sa poche pour venir en aide à Gino Brito pour la survie de la fédération. Donc, il tombait actionnaire et il nous a averti que les lutteurs qui ne voulaient pas travailler "fort", de quitter immédiatement, et il l'a fait dans les deux langues juste par respect des lutteurs Francophones qui étaient présents pourtant tout le monde comprenait l'anglais . Moi aussi, à Calgary, lorsque je parlais avec Chris Benoit, c'était en français et il me répondait très bien, alors je sais pas d'où proviens cette coutume de se parler anglais, questions et réponses incluses, par du monde d'ici ?? J'en ai manqué un méchant bout faut dire et, à présent, vous aurez raison de dire que Sunny ne connait pas tout à la lutte.

    Dans le ring c'est correct, tous les termes sont en anglais, mais dans les vestiaires, je ne sais pas, oui ça fait Mark solide.

Bon, j'oublie l'anglais car je sens que plusieurs lecteurs ici sont insultés.
 


    J'ai regardé la semaine passée pour une première la lutte à RDS 2. Et voilà, vous héritez du très honorable 3ième tomahawk de carton et un mou à part ça. Pas les lutteurs là, mais les deux annonceurs, soit Cossette et Morneau. En passant, je ne vous connais pas et je m'en excuse, mais le show, votre show n’est pas bon, vraiment pas. Je sais ne pas d'avance si c'est une exigence ou un critère d'embauche pour faire les clowns ou bien c'est vous qui aimez faire ça, mais ce n'est pas bon. Vous êtes peut-être des supers de bons gars autour d'une table avec une bière, mais là, assis dans mon fauteuil à écouter du vaudeville pendant que des gars travaillent comme des forcenés dans le ring et ça travaillent croyez-moi. Il n’y en a pas un à la IWS et à la ROH qui se traînent les pieds là, mais pourquoi depuis un grand bout au Québec nous sommes pas capable d'avoir des Jean Paul Chartrand Sr, Yvon Michel et, pour les plus vieux dans la lutte, Jean-Jacques Fortin, Édouard Carpentier, Georges Cannon et Milt Avruskin, André Bélisle et Gino Brito, Ed Walen et Jim Davies à TSN Wrestling, tous des très bons duos de commentateurs qui plaçaient les gars "over" et qui étaient sérieux en décrivant l'action ?
 
    Moi, quand j'étais dans le ring, c'était sérieux car je voulais même faire accroire aux annonceurs et journalistes que c'était vrai mon affaire, mais là excusez mais la lutte passe encore à côté et ce n'est pas mieux avec Raphaël car il ne sait même pas pourquoi il rit; vous savez le genre de gars qui rit quand il change un flat en plein hiver. On aurait pu trouver mieux pour seconder Patric Laprade, mais que voulez-vous, il y en a qui ont des plogues. La NSPW en avait des bons dans MaTV en Pierre Blais et un autre dont j'oublie le nom, un Lord je crois, mais bon quand tu ne demeures pas à Montréal tu as deux prises contre toi.
 
    Pour ceux qui aiment ça, eh bien écoutez-le, mais c'est seulement ma version, mon opinion, mais je crois que nous les lutteurs, en tout cas moi avec tous les efforts que j'ai mis là-dedans et le sérieux avec un talent d'un joueur de 4ième trio dans la Ligue Nationale de Hockey, nous méritons une meilleure prestance, enfin d'avoir des connaisseurs qui vont expliquer en vrai tout ce que ça prend pour être là, vanter les qualités d'athlètes du sport en question, car là ça ressemble à l'émission de Patof le clown et le Capitaine Bonhomme. Tiens, juste d'aller filmer un PCO, un Max Lemire, un Franky, un Marko Estrada au gym tout comme dans les débuts des années 80, Ricky Martel qui s'entraînait aux Plaines d'Abraham à Québec, juste sortir du ring un peu et voir comment les gars travaillent pour faire ce sport, pas tous les gars qui s'entraînent, mais ceux qui se démarquent de la population normale.
 
    Voilà mes amis, je n'ai pu rien à dire.
 
    Merci à tous les lecteurs qui se sont rendus jusqu'au bout de cette chronique et, si le Bon Dieu nevient pas me chercher bientôt, je vous en pondrai une autre.  
 
    Bonne fin d'été.
 
    Sunny War Cloud.




 

@ Tous droits réservés. Les chroniques de Sunny War Cloud ne peuvent être reproduites entièrement ou partiellement sans obtention de l'autorisation écrite de l'auteur.

 

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